Par Jean-Luc Kienge

Lettre d’indignation de Jean-Luc Kienge, Président de la NSCK, en association avec l’ONG américaine ASTIJ, contre la fête d’accueil des Léopards organisée par le président Félix Tshisekedi et sa femme Denise Nyakeru, pendant que la RDC est en deuil après les massacres au Lualaba dans la mine de Mulondo (300 morts) et à Beni (20 morts, y compris des bébés dans une maternité).

Tshisekedi et sa femme ont préféré fêter la victoire des Léopards et encore, si ces fameux Léopards vont même accéder à la Coupe du monde aux États-Unis en 2026.

Monsieur le Président de la République, ce genre d’agissements non réfléchis va amener la poisse aux Léopards. Même s’il y avait la fête, la moindre des choses était de prendre ne fût-ce qu’une minute de silence à la mémoire de ces morts.

Nous sommes Bantous, et nos ancêtres vous voient et vont sévèrement vous punir, vous et ces fameux Léopards.

Lettre ouverte d’indignation officielle

Par Jean-Luc Kienge
Président de la Nouvelle Société Civile du Kongo (NSCK)
En association avec l’ONG américaine ASTIJ

Au Président de la République, Félix Tshisekedi
À la Première Dame Denise Nyakeru
Au Gouvernement de la RDC
À l’opinion nationale et internationale

Monsieur le Président,

En tant que Président de la NSCK, aux côtés de nos partenaires de l’ONG américaine ASTIJ, je tiens à exprimer notre profonde indignation face à la fête d’accueil organisée en l’honneur des Léopards alors que notre pays traverse l’un des moments les plus sombres de son histoire récente.

Au Lualaba, dans la mine de Mulondo, des témoignages concordants et des sources locales évoquent des massacres ayant provoqué des centaines de morts parmi les creuseurs artisanaux.
À Beni, plus de vingt personnes, dont des bébés dans une maternité, ont été brutalement arrachées à la vie.

Face à une telle tragédie nationale, le pays tout entier s’attendait à un moment de recueillement, de compassion, de considération pour les familles endeuillées. Or, vous avez choisi, Monsieur le Président, avec la Première Dame, de célébrer la victoire des Léopards — une victoire dont personne ne conteste la valeur sportive, mais qui ne peut et ne doit pas effacer la douleur de notre peuple.

Même si célébration il devait y avoir, le minimum de respect aurait été d’observer une minute de silence en mémoire des victimes. Ne pas l’avoir fait est une faute morale. Ce manque d’empathie choque la conscience nationale.

Nous sommes Bantous, et nos ancêtres nous ont appris que l’on n’honore pas la joie au-dessus des tombes encore ouvertes. Ce type de comportement attire la malédiction et la poisse, non seulement sur celui qui le pose, mais aussi sur ceux qu’il prétend célébrer. Même les Léopards risquent d’en porter les conséquences symboliques.

Monsieur le Président,
Nous vous appelons à un sursaut moral, à la dignité, au respect sacré de la vie, et à des gestes concrets envers les familles endeuillées. Un chef d’État doit savoir pleurer avec son peuple avant de célébrer avec lui.

Le Congo est en deuil.
Et un pays en deuil attend compassion, pas des festivités.

Jean-Luc Kienge
Président de la NSCK
En partenariat avec l’ONG américaine ASTIJ