Par Jean-Luc Kienge
Un pays du Caucase du Sud, la Géorgie, a été le théâtre de plusieurs incidents graves impliquant le commerce illicite de matériaux nucléaires ces dernières années y compris dans l’ex Grand Katanga avec la gouverneure Fifi Masuka au Lualaba.
Les autorités accusent un citoyen chinois déjà présent en Géorgie – en infraction avec les règles de visa – d’avoir fait venir des experts dans le pays pour rechercher de l’uranium sur l’ensemble du territoire.
D’autres membres du groupe criminel coordonnaient l’opération depuis la Chine, ont indiqué les autorités. Les auteurs présumés ont été identifiés et arrêtés alors qu’ils « négociaient les détails de la transaction illégale », a précisé le Service de sécurité de l’État.
L’agence n’a pas précisé la date des arrestations ni révélé l’identité des suspects.
Selon les autorités, les membres du groupe prévoyaient de payer 400 000 dollars pour le matériau radioactif. Ils encourent des peines allant jusqu’à 10 ans de prison.
La Géorgie a connu plusieurs incidents graves liés au commerce illicite de matériaux nucléaires au cours des dernières années. En juillet, la Géorgie a arrêté un ressortissant géorgien et un ressortissant turc, les accusant d’achat, de possession et de tentative d’élimination illégale de substances radioactives, que le Service de sécurité de l’État a déclaré pouvoir être utilisées pour fabriquer une bombe.
La sécurité des matériaux nucléaires laissés à l’abandon après l’ère soviétique a été l’une des principales préoccupations à la suite de l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, dont la Géorgie faisait partie. Après la fermeture des institutions de recherche soviétiques, le pays est devenu un terrain fertile pour les trafiquants.
En 2019, la Géorgie a déclaré avoir arrêté deux personnes pour possession et tentative de vente d’uranium-238 d’une valeur de 2,8 millions de dollars.
En 2016, les autorités ont arrêté 121 personnes, dont des Géorgiens et des Arméniens, lors de deux opérations distinctes au cours du même mois. Ils étaient accusés de tentative de vente d’environ 203 millions de dollars d’uranium-238 et d’uranium-235.