Au Gabon, le livre Le raphia au fil du temps, chronique d’une plante pluridimensionnelle vient de paraître, ayant été présenté et dédicacé mercredi 20 août à Libreville, au siège du ministère de la Culture. Selon son auteur, il dresse « le parcours de ce textile qui est fort convoité », jusqu’à devenir « un élément identitaire ».

C’est au rythme du Moungongo, un instrument de musique traditionnelle que le public a suivi la présentation du livre.

« Le livre dresse un peu le parcours de ce textile qui est fort convoité, qu’on appelle raphia, depuis le royaume Loango et Kongo jusqu’au Gabon. Donc il parle essentiellement de cette migration, de ce voyage culturel, comment les peuples gabonais se sont saisis de ce patrimoine-là et en ont fait un élément identitaire », explique l’auteur Hermann Moussodou.

« Le raphia représente notre culture, notre mémoire, notre identité et nos liens sociaux entre les différents peuples de notre pays », salue la ministre du Rayonnement culturel et des Arts Armande Longo, en première ligne lors de la présentation.

Un savoir-faire en voie de disparition

Malgré son importance culturelle, le raphia gabonais se fait rare. Les tisserands sont peu nombreux, et la plupart sont âgés. À l’occasion, Désiré Pacôme Otounga, l’un des rares artisans encore en activité, a déplacé son atelier d’Okondja (Sud-Est) pour une démonstration de tissage. « À l’époque, quand les vieux faisaient ça, on disait que c’était de la sorcellerie. Donc beaucoup de gens ne s’y intéressaient pas. Mais moi, j’ai grandi auprès de mon père. Papa me l’a laissé avant sa mort », se remémore-t-il.

Le livre d’Hermann Moussodou est paru en France aux éditions Martha Ccolque, dans la collection Lumière sur le Gabon.

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