Par Jean-Luc Kienge “Alias le Grand Maitre”| Vacradio International.com
Depuis plus de deux millénaires, la venue de Jésus-Christ sur terre continue de susciter des réflexions théologiques, spirituelles et philosophiques profondes. Au cœur du christianisme, l’incarnation du Fils de Dieu n’est pas un simple événement historique : elle est le point d’ancrage d’un message universel de salut, d’amour et de réconciliation. Mais pourquoi Jésus est-il venu dans ce monde ? Que signifie sa présence parmi les hommes, et pourquoi a-t-il ensuite disparu du monde visible ? Tentative d’analyse.
Un acte d’amour divin révélé à l’humanité
La première raison fondamentale, selon les Évangiles, est claire : Jésus est venu pour révéler l’amour de Dieu aux hommes. Dans l’Évangile de Jean, il est écrit : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Cette venue n’est donc pas motivée par la colère ou le jugement, mais par l’amour inconditionnel d’un Dieu qui veut restaurer la relation brisée entre Lui et sa créature.
Jésus n’a pas choisi d’apparaître dans un palais, ni au sommet d’un empire. Il a pris la forme la plus humble possible, celle d’un enfant né dans une crèche, au cœur d’une région instable et colonisée. Son humanité entière témoigne de la proximité de Dieu avec les plus petits, les oubliés, les pauvres, les exclus.
Un message universel : guérir, enseigner, sauver
Au-delà de sa simple présence, Jésus est venu “annoncer une bonne nouvelle aux pauvres, libérer les captifs, rendre la vue aux aveugles et proclamer une année de grâce” (Luc 4:18). Sa mission était donc aussi sociale et spirituelle : dénoncer l’hypocrisie religieuse, guérir les cœurs brisés, et montrer par l’exemple un chemin de justice, de paix et de pardon.
Par ses paraboles, ses miracles et son sacrifice ultime, Jésus incarne un Dieu qui n’impose pas, mais propose, un Dieu qui n’écrase pas, mais relève. Sa croix devient alors le symbole paradoxal de la souffrance assumée pour libérer l’autre.
La fin de la mission visible : une absence pour mieux révéler la foi
Lorsqu’il disparaît aux yeux des disciples après sa résurrection, Jésus signifie que sa mission terrestre est accomplie. Il ne s’agit pas d’un abandon, mais d’une invitation à la responsabilité : à ses disciples de continuer l’œuvre, de transmettre le message, de vivre selon l’amour reçu.
Son retrait du monde visible marque une transition : la foi n’est plus une affaire de ce que l’on voit, mais de ce que l’on croit, vit et transmet. C’est désormais l’Esprit Saint qui guide l’humanité vers la vérité toute entière.
Une actualité toujours brûlante
Dans un monde fracturé par les conflits, les inégalités et la perte de repères, le message de Jésus reste d’une actualité saisissante. Sa venue sur terre nous rappelle que la divinité ne se tient pas loin de la souffrance humaine, qu’il existe une voie de rédemption, et qu’aucune situation n’est trop sombre pour que l’amour de Dieu n’y pénètre.
Conclusion : une mission accomplie, une responsabilité partagée
Jésus est venu non seulement pour sauver, mais aussi pour inspirer. Son départ du monde visible n’est pas la fin, mais le commencement d’une nouvelle ère spirituelle, fondée sur la foi, l’espérance et l’amour. Il revient à chaque homme et chaque femme de prolonger cette œuvre, en devenant témoins actifs de la lumière qu’il a laissée.