Une enquête internationale confirme la responsabilité de Socfin, la Société financière des caoutchoucs, dans des cas d’abus dénoncés par les communautés riveraines en Afrique et en Asie entre 2023 et 2025, nous apprend le site d’information en ligne Mongabay. Les conclusions de cette enquête indiquent que la holding luxembourgeoise est responsable d’accaparement de terres, de mauvaises conditions de travail, de dégradations de l’environnement et de violences sexuelles.
Les investigations menées par le cabinet Earthworm Foundation, dans 12 des plantations de la Société financière des caoutchoucs en Afrique et en Asie, ont révélé que la majorité des dénonciations contre Socfin et ses filiales, étaient fondées ou partiellement fondées.
Au total, 139 plaintes ont été déposées par les communautés travaillant dans les plantations de palmier à huile et d’hévéa, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Liberia, au Nigeria et en Sierra Leone.
Critiquée pour sa gestion controversée de ses plantations à travers le monde, Socfin a commandé des enquêtes à Earthworm Foundation, en 2023, pour vérifier les allégations à son encontre. Deux ans plus tard, le verdict est tombé et a confirmé ces accusations, ce qui a conduit Socfin à créer des plans d’action, pour lutter contre ces différents abus.
Mais le 1er juillet de cette année, 33 organisations de défense de la nature et des droits humains, ont publié un communiqué déplorant l’absence d’implication des communautés victimes, dans l’élaboration de ces plans. Pour les ONG, c’est aux communautés de suivre la mise en oeuvre des plans élaborés par Socfin. Enfin, elles exhortent la holding luxembourgeoise d’aller plus loin et plus vite.