Par Jean-Luc Kienge

La famille Kibasa Maliba, avec Isabelle Kibasa,belle soeur de Félix Tshisekedi, ferait partie de la ‘comora’ de Tshilombo : une pègre bruxelloise accusée de pillage et de vol des richesses de la RDC. Jean-Luc Kienge accuse Isabelle Kibasa, ambassadrice itinérante de Tshilombo, et son frère Augustin Kibasa, ministre des TTP, d’être les cerveaux du détournement de 600 millions de dollars du RAM et impliqués dans plusieurs autres dossiers des vols en RDC et à Mbuji Mayi.”

Bruxelles / Kinshasa – La scène politique congolaise est à nouveau secouée par une série d’accusations graves visant certaines figures proches du pouvoir. Jean-Luc Kienge, un journaliste d’investigation congolais en exil, a récemment pointé du doigt des membres de la famille Kibasa Maliba, notamment Isabelle Kibasa – actuellement ambassadrice itinérante – et son frère, ministre des Transports, pour leur rôle présumé dans des opérations de détournements de fonds publics.

Le dossier le plus emblématique de ces accusations concerne le programme RAM (Registre des Appareils Mobiles), qui aurait généré près de 600 millions de dollars en frais imposés aux usagers sans transparence sur l’utilisation des fonds. Pour Jean-Luc Kienge, les responsables politiques impliqués dans la mise en place et la gestion de ce projet devraient rendre des comptes devant la justice congolaise.

« Il ne s’agit pas d’une vendetta personnelle, mais d’un devoir de vérité pour le peuple congolais. Trop de responsables politiques ont utilisé leurs fonctions à des fins privées », a déclaré M. Kienge dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux.

Des accusations qui divisent

Les personnes mises en cause n’ont, pour l’heure, pas répondu publiquement à ces accusations. Aucune procédure judiciaire n’a été officiellement engagée contre Isabelle Kibasa ou son frère. Néanmoins, cette affaire relance le débat sur l’impunité des élites politiques en RDC, ainsi que sur l’influence de certaines familles historiques du Katanga dans la vie publique nationale.

Une affaire aux ramifications complexes

Le programme RAM, initialement destiné à sécuriser le marché des télécommunications, a été largement critiqué par les ONG et la société civile pour son manque de transparence. L’Inspection générale des finances (IGF) avait déjà relevé en 2022 des irrégularités majeures dans la gestion de ces fonds.

Certains analystes estiment que cette affaire pourrait marquer un tournant, en forçant l’État à examiner les responsabilités individuelles dans la gestion des finances publiques.