Par Jean-Luc Kienge

RDC : Les généraux Franck Tumba et Tshiwewe accusés de détournement de 2 milliards de dollars et sont soupçonnés de préparer un coup d’État contre Félix Tshisekedi…

La République Démocratique du Congo est secouée par de nouvelles révélations explosives concernant la gestion des fonds alloués à la guerre dans l’Est du pays. Les généraux Franck Tumba et Christian Tshiwewe, deux figures influentes des Forces armées de la RDC (FARDC), sont accusés d’avoir détourné 1 milliard de dollars, initialement destinés au financement de la guerre contre les groupes rebelles et au paiement des mercenaires engagés dans le conflit.

Une enquête révèle un détournement massif

D’après plusieurs sources proches du dossier, une enquête récente aurait mis en lumière des soldes fictifs de militaires à l’Est de la RDC, suggérant que le montant réel du détournement pourrait s’élever à 2 milliards de dollars. Une somme colossale qui aurait dû être utilisée pour renforcer les troupes congolaises, mais qui semble avoir été siphonnée par des hauts gradés de l’armée.

Cette affaire jette une nouvelle ombre sur la gestion des finances publiques en RDC, en particulier sur le budget alloué à la défense nationale, alors que les affrontements se poursuivent dans l’Est du pays, notamment contre les rebelles du M23 et d’autres groupes armés.

Un coup d’État en préparation ?

Ce scandale financier ne serait que la partie visible d’une crise plus profonde. Des rumeurs de coup d’État impliquant les généraux Franck Tumba et Christian Tshiwewe se font de plus en plus insistantes. Ces deux hauts responsables de l’armée seraient en train de manœuvrer en coulisses, alimentant ainsi les tensions au sommet de l’État.

Selon des observateurs, leur influence grandissante et leur mainmise sur l’appareil sécuritaire congolais les placeraient en position de force pour défier le président Félix Tshisekedi, dont le pouvoir apparaît de plus en plus fragilisé.

Pourquoi Tshisekedi ne réagit-il pas ?

Face à ces accusations gravissimes, une question demeure : pourquoi Félix Tshisekedi n’a-t-il pas encore ordonné l’arrestation des généraux Franck Tumba et Christian Tshiwewe ?

Plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette inaction :

  1. Un équilibre fragile au sein du régime : Arrêter ces généraux pourrait provoquer une fracture irréversible au sein des FARDC, risquant de plonger le pays dans une instabilité encore plus grande.
  2. Un chantage ou une complicité tacite ? : Il est possible que ces hauts gradés détiennent des informations compromettantes sur le pouvoir en place, empêchant toute action directe contre eux.
  3. La peur d’une mutinerie militaire : Dans un contexte où l’armée est déjà affaiblie et minée par la corruption, l’arrestation de figures aussi influentes pourrait déclencher une réaction violente de la part des officiers loyaux à Tshiwewe et Tumba.

Un climat de méfiance et d’incertitude

Alors que la RDC traverse une période critique, ces révélations viennent accentuer le climat de méfiance et d’incertitude qui pèse sur l’avenir du pays. Entre détournements massifs de fonds, guerre dans l’Est et soupçons de coup d’État, le régime de Tshisekedi est plus que jamais sous pression.

L’inaction du chef de l’État face à cette crise pourrait lui être fatale, alors que les tensions politiques et militaires s’intensifient. La question reste désormais de savoir s’il choisira de confronter ces généraux influents ou s’il continuera à les protéger au risque de voir son propre pouvoir vaciller.

🔍 Affaire à suivre…